Leçon 12 : La prière du vendredi (al-joumou^ah)
Le vendredi est le meilleur jour de la semaine.
Le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit :
خَيْرُ يَوْمٍ طَلَعَتْ عَلَيْهِ الشَّمْسُ يَوْمُ الْجُمُعَةِ فِيهِ خُلِقَ ءَادَمُ وَفِيهِ أُدْخِلَ الْجَنَّةَ وَفِيهِ أُخْرِجَ مِنْهَا
(khayrou yawmin tala^at ^alayhi ch-chamsou yawmou l-joumou^ati fihi khouliqa ‘ Adamou wa fihi oudkhila l-jannata, wa fihi ‘oukhija minha)
ce qui signifie : «Le meilleur jour où le soleil se lève est le vendredi, c’est ce jour-là que fut créé ‘Adam, en ce qu’il en fut introduit au Paradis et en ce jour qu’il en fut sorti» [rapporté par Mouslim].
Allah ta^ala a ordonné de faire ce jour-là une prière à l’occasion de laquelle les musulmans se réunissent et qu’ils accomplissent ensemble dans al-masjidou l-jami^ – la mosquée où on accomplit la prière de la Joumou^ah–, partout dans les pays musulmans. La prière du vendredi est une obligation personnelle pour les hommes, libres résidents, pubères, qui n’ont pas d’excuse valables selon la Loi de l’Islam, il y a en l’occurrence : que le musulman soit atteint d’une maladie éprouvante de sorte qu’il lui est difficile de se rendre à la mosquée. Il est aussi une condition que ces hommes soient au moins quarante ; qu’ils soient responsables ; qu’ils soient établis à vie (moustawtin), vivant dans des constructions et non pas dans des tentes car la prière du vendredi n’est pas obligatoire pour ceux qui vivent dans les tentes.
Elle est également obligatoire pour quelqu’un qui a l’intention de résider dans la ville où a lieu la prière du vendredi quatre jours complets où davantage, outre les jours d’arrivée et de départ, car il cesse alors d’avoir le statut de voyageur. Elle est aussi un devoir pour quelqu’un qui réside en un lieu où la prière du vendredi n’est pas obligatoire du fait que les conditions n’y sont pas réunies, mais depuis lequel il perçoit l’appel à la prière effectué dans la ville où la prière du vendredi a lieu par un homme à voix forte, de sorte qu’il reconnaisse en l’entendant l’appel à la prière du vendredi.
La prière du vendredi est de deux rak^ah; elle remplace la prière du dhouhr; elle s’effectue en assemblée et elle est précédée de deux discours prononcés par l’imam. Il est indispensable pour la validité de la prière du vendredi qu’un certain nombre de conditions soient réunies; de même, il y a des conditions à la validité pour les deux discours ainsi que des piliers.
Les conditions de validité de la prière du vendredi
Parmi les conditions de validité de la prière du vendredi :
1- que cette prière ait lieu dans le temps du dhouhr;
2- qu’elle soit précédée de deux discours (khoutbah) que les quarante hommes résidents à vie entendent.
3- qu’elle soit effectuée en assemblée avec ces même quarante hommes.
4- qu’une autre prière du vendredi ne soit pas tenue dans la même ville; s’il arrive que deux prières du vendredi différentes soient tenues dans une même ville, celle des deux qui devance l’autre par le takbir d’entrée en rituel est valable et l’autre non. Néanmoins si rassembler tout le monde dans un endroit unique présente une grande difficulté et que les assemblées se multiplient en conséquence en fonction des besoins, celle des prières qui est intervenue en premier et celles qui l’ont suivie sont toutes valables.
Les piliers des deux discours (khoutbah) sont :
1- la louange à Allah (hamdou l-Lah).
2- l’invocation en faveur du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam (as–salatou ^ala n-Nabiyy).
3- l’exhortation à la piété (al-wasiyyatou bi t-taqwa). Ces trois premiers piliers sont requis aussi bien pour l’un que pour l’autre des deux discours.
4- la récitation, dans l’un des deux discours –il est préférable que ce soit dans le premier–, d’une ‘ayah –un verset– ayant un sens complet.
5- une invocation (dou^a’) en faveur des croyants, et ce dans le second discours.
Les conditions de validité des deux discours sont :
1- la purification des deux hadath de celui qui prononce les discours et la purification de toute najaçah non tolérable du corps, de l’endroit où l’imam se tient pendant qu’il prononce les deux discours et de ce qu’il porte sur lui.
2- couvrir la zone de pudeur (al-^awrah).
3- la position debout.
4- la position assise entre les deux discours.
5- ne pas faire de pause trop longue entre les piliers dans les deux discours, ni entre les deux discours, ni entre les discours et la prière.
6- que les piliers des discours soient en arabe. Si les piliers sont en arabe et que le reste ne l’est pas, les deux discours sont valables.