Leçon 11 : La prière en assemblée
Notre maître Mouhammad salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a fortement incité à prier en assemblée et a ordonné que les cinq prières soient faites en assemblée de sorte que l’accomplissement de ce rite soit manifeste. En effet, le rassemblement des musulmans pour accomplir en assemblée une obéissance à Allah comprote un grand bien, et le Messager de Allah salla l-Lahou ^alayhi wa sallam a dit :
صَلاَةُ الْجَمَاعَةِ تَفْضُلُ صَلاَةَ الْفَذِّ بِسَبْعٍ وَعِشْرِينَ دَرَجَة
(salatou l-jama^ati tafdoulou salata l-fadh-dhi bisab^in wa ^ichrina darajah)
ce qui signifie : «La prière en assemblée est meilleur que celle de l’individu seul de vingt-sept degrés» [rapporté par Ibnou Majah, At-Tirmidhiyy et Ahmad Ibnou Hanbal ], c’est-à-dire que la prière en assembler est meilleur et plus récompensée que la prière que l’on fait seul, de vingt-sept degrés. Elle est une obligation communautaire pour les hommes libres, résidents, pubères et qui ne sont pas excusés, ceci pour chaque prière obligatoire accomplie en son temps.
La manière de prier en assemblée :
L’un de ceux qui vont prier en assemblée se place devant les autres, il est préférable que ce soit celui qui a le plus de piété d’entre eux et celui qui récite le mieux le Qour’an honoré. On l’appelle l’imam. Les autres se tiennent debout, derrière lui, en rangs droits, serrés les uns contre les autres. Puis l’imam dit le takbir d’entrée en rituel et les autres le disent après lui tout en faisant l’intention. Ainsi, chacun d’entre eux dit dans son cœur –pendant qu’il prononce le takbir par la langue– : (‘ousalli farda l-^asri jama^atan) «je fais la prière obligatoire du ^asr en assemblée» par exemple. L’imam prononce à voix haute l’ensemble des takbir ainsi que le tasmi^, c’est-à-dire : (sami^a l-Lahou liman hamidah) et le salam, la Fatihah, la sourat qu’on récite après la Fatihah et le ta’min –dire ‘amin–, s’il s’agit d’une prière qui se fait à voix haute (jahriyyah).
S’il s’agit d’une prière à voix basse (sirriyyah), il ne dit pas la Fatihah à haute voix, ni la sourat ni le ta’min. Le ma’moum –celui qui prie dirigé– n’élève la voix que pour le ta’min lorsque l’imam a fini de réciter à voix haute la Fatihah. Il ne récite pas non plus la sourat s’il s’agit d’une prière à voix haute contrairement à l’imam qui la récite à voix haute. Le ma’moum ne récite la sourat que dans les prières faites à voix basse.
Les conditions de validité de la prière pour celui qui prie en étant dirigé par un imam :
Il est un devoir pour le ma’moum de veiller aux choses suivantes :
– ne pas être devant son imam et à ne pas devancer l’imam dans la prononciation du takbir d’entrée en rituel de prière, à savoir que ses talons ne soient pas en avant par rapport à ceux de l’imam.
– ne faire le takbir d’entrée en rituel qu’une fois que l’imam l’ait fait.
– suivre l’imam sans le devancer de deux piliers gestuels et ne pas être en retard sur lui de deux piliers gestuels sans excuse, ou de plus de trois piliers gestuels long même avec une excuse.
– être au courant des passages de son imam d’un pilier à l’autre, soit en entendant sa voix, soit en entendant la voix de quelqu’un qui la transmet et qui est digne de confiance (^adl).
– que l’imam et le ma’moum soient réunis dans un même endroit ; si la prière a lieu dans une mosquée, il est valable pour le ma’moum de suivre l’imam même si la distance entre eux est très grande, à condition toutefois que le ma’moum ne devance pas l’imam dans l’emplacement ni pour le takbir de l’entrée en rituel ; si la prière a lieu ailleurs que dans une mosquée, il est une condition que la distance entre eux ne dépasse pas trois cent coudées.
– qu’il n’y ait pas entre eux d’obstacle empêchant le passage normal.
– que le déroulement de la prière de chacun d’eux s’accorde : par conséquent il n’est pas valable que celui qui accomplit telle ou telle des cinq prières obligatoires la fasse en suivant quelqu’un qui fait une prière funéraire, car les cinq prières comportent chacune des inclinaisons et des prosternations tandis que la prière funéraire ne comporte ni inclinaison ni prosternation.
– que l’imam et le ma’moum ne se distinguent pas l’un de l’autre dans un acte recommandé quand la différence de pratique est trop apparente, comme pour effectuer ou non la position assise du premier tachahhoud, c’est-à-dire que si l’imam s’asseoit pour l’effectuer, le ma’moum aussi et si l’imam le délaisse, le ma’moum se relève avec lui.
– avoir l’intention d’être dirigé par l’imam ou l’intention de faire la prière en assemblée avant de suivre les gestes de l’imam et de l’attendre longtemps. Tandis que pour la prière du vendredi, l’intention de suivre l’imam doit être faite pendant la formulation du takbir de l’entrée en rituel.