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Partie des adorations

Leçon 15 : Le Hajj – Le pèlerinage à La Mecque

 

Allah ta^ala dit :

وَلِلّهِ عَلَى النَّاسِ حِجُّ الْبَيْتِ مَنِ اسْتَطَاعَ إِلَيْهِ سَبِيلاً

(wa li l-Lahi ^ala n-naci hijju l-bayti mani stata^a ’ilayhi sabila)

ce qui signifie : «Allah a ordonné de faire le pèlerinage à la Maison [sacrée] pour qui en a la capacité» [Ali ^Imran / 97].

Le pèlerinage est l’une des choses les plus éminentes de l’Islam et il est obligatoire pour toute personne responsable (moukallaf), libre, qui en a la capacité. Il en est de même pour la ^oumrah. Il est donc un devoir de les accomplir une fois dans sa vie et il est recommandé de les répéter plusieurs fois.

Le pèlerinage possède une faveur, celui d’être une expiation pour les grands péchés comme pour les petits péchés conformément à la parole du Prophète salla l-Lahou ^alayhi wa sallam :

مَنْ حَجَّ فَلَمْ يَرْفُثْ وَلَمْ يَفْسُقْ خَرَجَ مِنْ ذُنُوبِهِ كَيَوْمَ وَلَدَتْهُ أُمُّهُ

(man hajja falam yarfouth wa lam yafsouq kharaja min dhounoubihi kayawma waladat-hou ‘oummuh)

qui signifie :«Quiconque fera le pèlerinage sans y avoir fait de rapport sexuel et sans commettre de grand péché est déchargé de ses péchés et redevient comme au jour où sa mère l’a mis au monde» [rapporté par Al-Boukhariyy]. Ceci à condition que son intention soit sincère pour Allah ta^ala, que l’argent utilisé pour effectuer son pèlerinage soit licite et qu’il se garde de tomber dans le fisq, c’est-à-dire dans tout grand péché.

Parmi les preuves des mérites du pèlerinage, c’est que celui-ci réunit différentes manières d’éduquer son âme. En effet, le pèlerinage implique une dépense d’argent, un effort sur soi-même dans la mesure où l’on éprouve notamment la faim et la soif, on veille longtemps, on traverse des épreuves, on se retrouve loin de chez soi, de sa famille et de ses amis.

Les piliers du pèlerinage et de la ^oumrah :

Les piliers sont les actes sans lesquels le pèlerinage et la ^oumrah ne sont pas valables. Le pèlerinage de quelqu’un qui n’observe pas l’un ou l’autre des piliers n’est donc pas valable et rien ne peut compenser un pilier que l’on n’a pas effectué : il est indispensable de l’accomplir.

Les piliers du pèlerinage –au nombre de six– sont les suivants :

1- L’intention d’entrer en rituel (al- ‘ihram) : c’est-à-dire formuler dans son cœur par exemple : (nawaytou l-hajja wa ‘ahramtou bihi li l-Lahi ta^ala) ce qui signifie : «J’ai l’intention d’accomplir le hajj et j’entre en rituel pour l’accomplir par recherche de l’agrément de Allah ta^ala».

2- la station à ^Arafah –même un instant– : et ce, entre le moment où le soleil quitte le zénith le neuvième jour de Dhou l-Hijjah, et l’apparition de l’aube du dixième jour c’est-à-dire du jour de al-^id;

3- les tours rituels autour de la Ka^bah (attawaf) : on fait sept rotations, c’est-à-dire que l’on tourne autour de la Ka^bah sept fois, en gardant la Ka^bah à sa gauche et en commençant à l’alignement de la pierre noir ; il est une condition pour les accomplir d’être purifié des deux hadath et de couvrir sa zone de pudeur;

4- les trajets (as-sa^y) entre [le mont de] AsSafa et [celui de] Al-Marwah : sept fois. Il n’est pas une condition d’être purifié pour les accomplir. On part de AsSafa et on termine à Al-Marwah;

5- le rasage du crâne ou la coupe des cheveux (al-halq ou at-taqsir) : le rasage consiste à enlever tous les cheveux, tandis que la coupe consiste à couper au minimum trois cheveux sans pour autant les raser;

6- respecter l’ordre entre la plupart des piliers : l’intention d’entrer en rituel vient avant toute chose; il est d’autre part une condition de pratiquer le rasage ou la coupe des cheveux et de faire les tours rituels autour de la Ka^bah après la station à ^Arafah.

Les piliers de la ^oumrah –au nombre de cinq– sont les suivants :

1- l’intention d’entrer en rituel, c’est-à-dire l’intention d’entamer la ^oumrah, on dit par exemple dans son cœur : (nawaytou l-^oumrata wa ‘ahramtou biha li l-Lahi ta^ala) ce qui signifie : «J’ai l’intention d’accomplir la ^oumrah et j’entre en rituel pour l’accomplir par recherche de l’agrément de Allah ta^ala».

2- les tours rituels

3- les trajets entre le mont de AsSafa et celui de Al-Marwah.

4- le rasage ou la coupe des cheveux.

5- l’ordre entre l’ensemble de ces piliers tel qu’il est cité.

Les devoirs du pèlerinage et de la ^oumrah :

Le devoir est un acte sans lequel le pèlerinage ou la ^oumrah reste valable mais son délaissement doit être compensé par l’égorgement d’une bête ; quelqu’un qui n’observe pas l’un ou l’autre des devoirs délibérément a commis un péché.

Parmi les devoirs du pèlerinage, il y a :

1-l’intention d’entrer en rituel depuis le miqat –l’endroit déterminé par le Prophète, à partir duquel l’entrée en rituel doit avoir eu lieu– ;

2- le lancer des cailloux aux trois Jamrah : la petite Jamrah, la Jamrah médiane et la Jamrah de Al-^Aqabah. On effectue le lancer avec soixante-dix cailloux;

3- le séjour de nuit à Mouzdalifah : c’est un endroit proche de ^Arafat où les pèlerins ramassent les cailloux pour effectuer le lancer aux Jamrah;

4-le séjour de nuit à Mina : c’est un endroit situé entre La Mecque et ^Arafat mais plus proche de La Mecque;

5- les tours rituels du départ (tawafou l-wada^).

Ce qu’il est un devoir de faire en cas de manquement à un devoir :

Quelqu’un qui n’a pas observé l’un ou l’autre des devoirs du pèlerinage a le devoir d’égorger une chah –une brebis d’un an ou qui a perdu ses dents de devant ou une chèvre de deux ans–.

S’il est dans l’incapacité d’égorger, il doit jeûner dix jours : trois pendant le pèlerinage et sept à son retour parmi les siens.

Les choses interdites à celui qui est entré en rituel de pèlerinage ou de ^oumrah :

Parmi les choses interdites à celui qui est entré en rituel, deux sont spécifiques aux hommes :

1- se couvrir la tête.

2- porter un vêtement qui entoure le corps grâce à une couture, au formage du feutre ou à ce qui est équivalent.

Il est interdit à la femme :

1- de se couvrir le visage;

2-de porter des gants.

Il est interdit, tant aux hommes qu’aux femmes lorsqu’ils sont en rituel :

1- de se parfumer;

2- de s’oindre la tête ou la barbe avec un onguent, par exemple de l’huile ou ce qui est du même genre;

3- d’éliminer un poil, un cheveu ou de se couper un ongle;

4- de contracter un mariage, c’est-à-dire de se marier;

5- de chasser un animal terrestre sauvage autorisé à la consommation, comme la gazelle et le pigeon.

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